|
|
BIOGRAPHIE Né le 19 mars 1928 à Villers-Robert (jura), Gabriel Gravier était un autodidacte, un ancien inspecteur d'assurances. En 1966 il obtint le 1er prix des Poètes de L'Est pour son recueil de poésie ' "Si Belfort m'était chanté ". Il fut président de l'Amicale des Lettres belfortaine, il était aussi vice-président des associations culturelles surs de la Vallée de lOgnon et du Pays de Montbéliarde. Il aimait beaucoup son pays jurassien et pour écrire un hymne à sa gloire, sorte de recherche généalogique sur ses ancêtres, il fit de patientes recherches, avec consultations de sources multiples, regroupements, vérifications de faits et dates. Ainsi parut Ed. Belfort en 1974 "Essai sur l'histoire des paroisses, églises et chapelles de Villers-Robert, le Dechaux et Seligney". En 1976 il publia "Contes et Légendes du Territoire de Belfort" Ed. la frontière, ouvrage réédité en 1982 et "Nos ancêtres les Bressans " étude généalogique hors commerce. De 1980 à 1985 parurent 4 volumes : "Franche-Comté, pays des Légendes " Ed. Marque-Maillard Lons-le-Saunier. En 1982 "Au pays de Marcel Aymé, les Villerobertises Ed La nouvelle revue franc-comtoise Dole. En 1982 "Le tour de France " poèmes sur nos provinces Ed. la Nouvelle revue franc-comtoise Dole. En 1984 " Légendes de la Bresse et du Bugey " Ed. Bourg-en Bresse. En 1985 " Légendes des Vosges " Ed. Belfort. En 1987 " Histoire de la Franche-Comté " tome I avec la collaboration de Jean Girardot Ed. Marque-Maillard Lons-le-Saunier. De 1986 à 1989 " Légendes d'Alsace " en 4 tomes Collection du Mouton Bleu Ed. Belfort. Ce légendaire de l'Alsace, le pays de son épouse, commencé depuis bientôt dix ans et entrecoupé par quatre ou cinq autres publications étaient enfin achevées pour sa plus grande joie. Ces quatre volumes représentent, comme ailleurs ceux des légendes de Franche-Comté, Bresse-Bugey et Vosges, une somme de recherches systématiques obstinées et austères dans les différentes bibliothèques, auprès des conservateurs et archivistes, spécialistes de folklore, traducteurs, personnalités diverses. Dans les volumes d'Alsace, il a recense environ 1480 légendes dont 350 principales, 130 légendes incluses dans les textes de ces dernières et les titres de près de 1000 légendes signalées dans le répertoire cantonale et alphabétique. Ce travail colossal de recherches des écrits et des traditions, l'obligeait aussi tout au long de son périple à établir des comparaisons avec le folklore oral d'autres régions françaises et des pays voisins, décelant l'origine celtique, germanique, gréco-latine, orientale etc. de telle légende. Travail qu'il appela " son merveilleux voyage " lui ayant fait découvrir encore mieux l'Alsace, son histoire, sa géographie, ses monuments et surtout son âme, belle et secrète. Grâce à son opiniâtreté, comme le dit son préfacier Jean Braun, tant sur le plan de la recherche et de l'écriture, que sur celui de l'édition et de la diffusion, il a réussi l'exploit de la parution de ce travail de Romain ou de Bénédictin, révélant le légendaire alsacien, sorte de mémoire collective dans son immense richesse, assumant entièrement seul la lourde charge financière. Il a enrichi de travail de 140 notices biographiques d'auteurs alsaciens, d'une biographie générale se rapportant à plus de deux cents auteurs et à près de trois cents ouvrages, revues ou articles. Il s'est aussi astreint à composer trois précieux index détaillés avec noms de lieux, de personnes, thèmes divers. Les problèmes complexes de l'édition l'empêchèrent de publier les ouvrages qu'ils avait terminés :
Le 14 avril 1996, il était heureux de planter des fleurs dans le jardin de sa maison de campagne à Frédéric Fontaine en Haute Saône. Mais, le soir, de retour à Belfort, il tomba de sa chaise, victime d'une attaque. Il fut transporté à l'hôpital de Colmar où il décéda le 25 avril 1996 à 68 ans. Ses obsèques furent célébrées dans l'intimité en la cathédrale Saint-Christophe de Belfort. Il repose au cimetière belfortain de Brasse. Chevalier dans l'ordre des Arts et Lettres, plein d'humour, il répétait toujours : "Sur ma tombe il faudra mettre un pissenlit." (en référence à son poème écrit en 1969 "la fleur de l'oubli"
La fleur de l'oubli Quand j'aurai fermé les yeux, Point de somptueux tombeau Entre l'Orain vagabond A tout jamais dans l'enclos, Mes voisins seront charmants : Qu'importe ! ils ne diront pas Ni s'ils étaient laboureur, Parfois, l'ombre d'un vivant Dans les matins clairs et doux Et le soir, le rossignol Les aiguilles tourneront Mon souvenir s'éteindra, Alors mon ami le vent, Et cette fleur de l'oubli,
Gabriel Gravier 1969
|